Toi, ma peine,
Je te laisse t’envoler,
N’ai crainte…
Je ne cherche plus à te cacher, à te mettre de côté. J’ai enfin compris que pour que tu puisses te libérer, me libérer… Il me fallait t’accueillir. Oui, t’accueillir et non te réprimer. T’accueillir pour te comprendre et te connaître véritablement, et ainsi voir en toi une amie, libératrice et non une ennemie dévastatrice.
Tu sais, on m’a si souvent dit que je ne devais pas pleurer. “Pleurer c’est être faible, lâche…”
“Si tu pleures, la personne s’en servira et se jouera de toi, te pensant faible elle aura tout le loisir pour te contrôler”. Mais en réalité on se fait contrôler depuis bien longtemps à notre insu en donnant trop de crédit à ce qu’autrui dit et en ne s’écoutant nullement.
Alors par peur de sembler faible, je t’ai caché, refoulé.
On ne m’a jamais donné la possibilité de comprendre que tu étais là pour m’aider, et que t’accueillir allait m’alléger.
Alors aujourd’hui, ma tristesse, laisse-moi te remercier de ta présence, tu es là lorsque j’ai besoin de toi, sans masque, sans faux semblant… Authentique et libératrice. Tu permets ce grand ménage intérieur, qui m’apaise et m’apporte sérénité.
Aujourd’hui je fais le choix de te déterrer et de te rendre ta liberté, liberté de t’exprimer, liberté d’aller te reposer.
Tu connais le chemin, si j’ai besoin de toi je saurai faire appel à toi.
J’ai également compris que la joie, que je cherche depuis des années en vain, je ne pouvais la connaître véritablement sans ta présence.Vous êtes liées. Alors vole ma belle tristesse, retrouve ta liberté ainsi tu as tout le loisir de guider la joie vers moi. Merci.